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De nouveaux développements pour assurer notre avenir

Dans le cadre d'Agritechnica 2019, HORSCH propose un feu d'artifice d'innovations. Philipp Horsch ne se contente pas de faire le point sur les nouveaux développements les plus importants en matière de techniques de travail du sol et de semis, il aborde également des sujets dans les domaines de l’électronique et de la numérisation. Ces derniers sont particulièrement en ligne de mire, cette année.

terraHORSCH : HORSCH accélère les développements dans le domaine de la numérisation et de la connectivité. Quelles sont vos réflexions à ce sujet?
Philipp Horsch : L'agriculture et les constructeurs de machines agricoles doivent aujourd'hui faire face à de nombreux défis : protection de l'environnement, protection du climat, production alimentaire - tout cela est inextricablement lié à l'agriculture. À mon avis, ces problèmes mondiaux ne peuvent être résolus sans le soutien de la numérisation, raison pour laquelle nous fondons également nos priorités actuelles de développement sur ce point.
Nous travaillons sur le sujet de la connectivité depuis quelques années maintenant et il y a eu quelques mauvaises évolutions dans ce domaine qui ont dû être stoppées. L'objectif principal est de créer à l’avenir une connexion entre la machine et Internet pour tous nos outils via les ordinateurs de bord. Sur cette base, nous développons déjà les premières applications en parallèle pour cartographier diverses interventions et faciliter ainsi le travail de l'agriculteur avec nos machines.
HorschConnect permet maintenant exactement cette mise en réseau et fournit les interfaces nécessaires. Avec le module SmartCan, nous fournissons une solution informatique qui, en plus de la connexion entre la machine et Internet, crée également un réseau local à partir du  smartphone vers la machine sur la base du WIFI.

Y aura-t-il une application spéciale de HORSCH pour contrôler ces applications ?
Philipp Horsch
: Oui, il y aura bien une telle application sous le nom "MobileControl." L'accent est mis sur l'avantage client et sur la simplification du travail pour l'agriculteur. Par exemple, MobileControl facilite le réglage de la distribution d’un semoir HORSCH. L'agriculteur effectue les réglages nécessaires directement sur son smartphone ou sa tablette dans l'application, à côté du semoir. Il n'a plus besoin d'entrer dans la cabine du tracteur pour saisir les valeurs sur le terminal. Ceci est particulièrement utile avec les semoirs à plusieurs composants ou distributions.
Pour le Maestro HORSCH, MobileControl offre la possibilité d'effectuer des tests sur une seule ligne directement sur l’élément semeur. Dans le domaine de la protection des cultures, la mise en œuvre de tests de buses via un smartphone est déjà possible. Beaucoup d'autres sujets sont en cours. Cela crée une offre de fonctionnalités qui font économiser du temps et du stress aux agriculteurs.

Quelles possibilités voyez-vous dans le futur avec un degré de connectivité encore plus élevé?
Philipp Horsch
: Comme pour tous nos développements, HorschConnect vise également à maximiser les avantages pour l'agriculteur et son travail ! La gestion des données et, surtout, leur traitement méticuleux constituent un sujet central. La connexion de la machine à Internet permet au client de partager ses données avec des partenaires, qu'il sélectionne lui-même, par exemple via des systèmes tiers indépendants du fournisseur, tels que l'agrirouter créé par DKE Data.
Dans ce contexte, le système SupportView doit également être mentionné. Cela permettra de transférer les vues que le conducteur voit dans son terminal sur des appareils mobiles ou directement sur un PC de bureau. Cela ouvre de nouvelles possibilités pour l'agriculteur. S'il partage sa vue du terminal, par exemple, avec son technicien de concession ou un employé du service après-vente HORSCH, celui-ci peut facilement l'assister dans la configuration et l'optimisation de sa machine.
Cependant, le domaine complet de la connectivité et la collecte intelligente des données de la machine offrent des possibilités et des services supplémentaires à nos clients comme la maintenance prédictive. A l'avenir, nous pourrons mettre à jour notre technologie de manière proactive et ainsi minimiser les temps d'arrêt potentiels.

Que pouvez-vous nous dire sur l'I-Manager?
Philipp Horsch
: L'I-Manager représente une nouvelle génération de nos systèmes d'exploitation ISOBUS que nous allons progressivement introduire sur le marché, tant du côté matériel que logiciel. La base de l’I-Manager a son origine dans la logique de fonctionnement intuitive des pulvérisateurs HORSCH Leeb. Elle a depuis été optimisée et adaptée pour la gamme de semoirs.L'objectif était de développer un logiciel fiable et, avant tout, extensible, doté de nombreuses fonctionnalités nouvelles et innovantes pour aider l'agriculteur à configurer, utiliser et surveiller sa machine.
Les semoirs actuels distribuent plusieurs produits avec des densités différentes. Un logiciel évolutif et configurable est une obligation absolue ! Avec l’I-Manager, les contraintes et compromis des logiciels classiques concernant les variantes et la diversité des équipements appartiennent désormais au passé. De plus, un rythme de jalonnage librement configurable est désormais possible avec le système RowControl.
En fin de compte, tout dans le domaine des logiciels et de la gestion des opérateurs consiste à pouvoir répondre encore plus rapidement et plus précisément aux besoins de nos clients.
À l'avenir, les chauffeurs configureront l’écran de leur terminal en fonction de leurs souhaits. Un autre objectif de ce développement est d’apporter encore plus de redondance à l’avenir, c’est-à-dire des garanties multiples, ainsi que des systèmes entièrement diagnosticables pour les semoirs afin d’assurer la plus grande fiabilité opérationnelle de notre technologie.

Quels sont les développements dans le domaine du contrôle automatique de la pression des socs pour les semoirs standards ?
Philipp Horsch
: Après avoir déjà fait de très bonnes expériences avec la technologie AutoForce en termes de qualité de semis avec les semoirs de précision Maestro, nous travaillons également à l’automatisation du placement des graines encore plus précis sur nos semoirs à céréales, en particulier dans des sols très hétérogènes. Comme pour l’AutoForce du Maestro, un contrôle automatique doit également garantir que la charge prédéfinie de la roulette de contrôle de la profondeur reste constante, que cela soit en sols lourds ou légers. Nous effectuons actuellement les premiers essais sur le terrain avec le Serto.

Pour le HORSCH Pronto, le TurboDisc 3, une nouvelle génération de soc, est dorénavant commercialisé. Qu'avez-vous modifié?
Philipp Horsch :
Une chose avant tout : le soc TurboDisc n’a pas été révisé à cause de la mécanique, du coût ou de la durabilité. Le seul but de ce développement était de faire face encore mieux aux conditions de sol défavorables, humides et collantes.
La taille des exploitations augmente et les agriculteurs sont en recherche de toujours plus de performance. Ils doivent également parfois semer dans des conditions délicates. Là encore, l’une de nos préoccupations principales est d’assurer une sécurité de fonctionnement maximale de la machine pour le plus grand bénéfice rendu au client ! Le soc TurboDisc 3, avec ses réglages de tube de descente et de racleur, permet à l’agriculteur de travailler même dans les conditions les plus difficiles dans des sols collants et sans bourrage.

L'agriculture et les constructeurs de machines agricoles doivent aujourd'hui faire face à de nombreux défis : protection de l'environnement, protection du climat, production alimentaire.

Que pouvez-vous dire du nouveau déchaumeur à disques Joker RT ?
Philipp Horsch
 : Les idées et les développements sont un éternel recommencement, il est donc normal et récurrent de continuer à travailler sur nos produits à intervalles réguliers. Il est particulièrement important pour nous de répondre aux attentes changeantes du marché et, surtout, de prendre en compte les commentaires de nos clients pour les intégrer à la nouvelle génération de machines. Au départ, ces améliorations de produit semblent plus faciles et plus simples à faire qu'elles ne le sont finalement. Pour le Joker RT, la mise à jour était un peu plus élaborée, cette fois. Ici, nous nous sommes principalement attachés à développer encore plus d’options d’équipement et de possibilités de combinaison. En plus de divers rouleaux doubles, le RT sera désormais disponible avec un choix plus vaste de rouleaux simples. Selon les attentes du client, les deux variantes peuvent également être équipées d'outils frontaux tels qu'un rouleau couteaux ou d’une Crossbar.
De plus, nous avons également travaillé intensément sur la zone de connexion entre deux passages pour éviter la formation de billons, ce qui est particulièrement difficile à obtenir avec un déchaumeur à disques. Ici, nous avons réussi à obtenir un résultat plus clair et plus net selon différentes profondeurs de travail et conditions de sol, avec un réglage minimal. La nouvelle génération de Joker propose donc un certain nombre de nouvelles fonctionnalités et une largeur de travail mieux ajustée, le tout au même prix que le modèle précédent (selon options choisies d’équipements).

Si l’on observe le développement des produits ces dernières années dans le domaine du semis, la tendance va clairement aux systèmes à plusieurs composants. Est-ce la raison pour laquelle le HORSCH Focus est maintenant disponible avec le MiniDrill?
Philipp Horsch
: Les méthodes culturales et la rotation des cultures dans l'agriculture moderne sont en constante évolution. Le sous semis ou le semis de deux espèces en simultané en font partie. En outre, pour accroître leur efficacité, les agriculteurs souhaitent combiner de plus en plus d'opérations en un seul passage comme, par exemple, distribuer conjointement des semences et de l’engrais. La demande en systèmes multi-cuves est donc omniprésente. C'est un sujet important, surtout sur nos marchés à l’exportation. La possibilité d'équiper maintenant notre Focus du MiniDrill et de pouvoir ainsi distribuer un composant additionnel est un pas supplémentaire vers la personnalisation du produit pour chaque client.

Dans le domaine du travail du sol, nous voyons pour la première fois le HORSCH Cultro à Agritechnica. Pourquoi l’entreprise HORSCH développe-t-elle une machine aussi spéciale?
Philipp Horsch
: Dans le futur de l'agriculture, le travail du sol superficiel jouera un rôle clé et ce, pour diverses raisons. Par conséquent, il est très important pour nous de devenir de plus en plus pointus dans ce domaine avec une gamme de machines variée et de pouvoir nous adapter encore plus précisément aux exigences les plus diverses. Permettez-moi de vous expliquer cela en prenant l'exemple du HORSCH Cruiser : nous voyons actuellement le Cruiser à la frontière entre un travail du sol peu profond et moyen. Selon la demande du client, il peut être fourni avec différents nombres de rangées et donc avec différents interrangs. De plus, nous proposons un large choix de socs pour s’adapter à toutes les conditions.
Afin de tenir compte de l’importance croissante du travail du sol superficiel et de permettre un travail encore plus superficiel, nous avons développé le HORSCH Cultro en plus du HORSCH Finer. Il est ainsi capable d'assumer des travaux très spécifiques. Ceux-ci incluent, entre autres, la destruction de matière organique, le déchiquetage des résidus après la récolte de colza, de tournesol ou de maïs ou encore le roulage de couverts. Les deux rouleaux couteaux pressent, pincent et coupent les repousses favorisant ainsi leur décomposition.

Il y a d’autres nouveautés dans la gamme Maestro. Ce sont les Maestro CV et RV ou Maestro CX et RX. Pourquoi HORSCH travaille-t-il maintenant sur une distribution par surpression en plus du système à dépression ?
Philipp Horsch :
Nos Maestro sont utilisés dans le monde entier. Les agriculteurs sèment différentes cultures et travaillent dans des conditions différentes. De ce fait, ils ont également les exigences les plus diverses vis-à-vis de leur semoir de précision. Que ce soit par dépression ou par surpression, les deux systèmes fonctionnent et les deux ont leurs avantages dans certaines conditions de travail. D'une part, les systèmes de surpression permettent des vitesses plus élevées tout en maintenant le même niveau de qualité de semis, mais d'autre part ne peuvent pas gérer toutes les semences ou ont des limites de fonctionnement dans des conditions de sol particulièrement humides et collantes, en raison de la nécessité d'utiliser des roulettes de plombage. Dans ce cas, les systèmes à dépression jouent pleinement leur rôle. Nous voyons donc clairement le besoin à long terme de disposer des deux technologies.

L’objectif de nos développements est de façonner l'avenir de l'agriculture.

Comment fonctionne exactement ce développement et quelles sont les nouvelles fonctionnalités du Maestro?
Philipp Horsch
: Nous avons jeté les bases en retravaillant complètement l’élément semeur. Dans le même temps, nous avons étudié plusieurs sujets simultanément. Le sujet central est le dispositif de dosage. Ici aussi, nous lançons une nouvelle génération de doseur par dépression, appelée doseur AirVac pour le Maestro CV et le Maestro RV. Les deux nouveaux modèles, Maestro CX et Maestro RX, quant à eux, sont équipés du doseur AirSpeed et fonctionnent donc selon le principe de la surpression. Globalement, les deux systèmes sont basés sur les mêmes techniques de sélection des graines et plus largement ont un design et plusieurs composants communs.
Un nouveau système de sélection destiné à éliminer les doublons sur les disques de dosage constitue un atout majeur. Nous utilisons ici un système purement mécanique qui ne nécessite plus aucun ajustement aux différentes formes et tailles de grain. Il s’agit d’une simplification claire et donc d’un grand avantage pour le client.
Il y a aussi des changements au niveau des espacements. Nos clients exigent des espacements de rangs réduits pour pouvoir semer encore plus de cultures différentes avec le Maestro. Par conséquent, nous proposerons un espacement de 35 cm à l’avenir. Celui-ci convient très bien à l’Europe de l’Est, où actuellement le maïs, le tournesol ou le soja sont semés avec un écartement de 70 cm.
Dans le domaine des outils de préparation frontaux et derrière les socs, nous avons également progressé sur certains développements, notamment pour le placement de l’engrais ou la création du sillon. De ce fait, nous pouvons adapter à l’avenir nos machines aux besoins individuels spécifiques de nos clients.
En parallèle des changements purement mécaniques, l’ensemble de l’architecture électronique a été repensée pour préparer les défis de demain. Les modifications les plus importantes concernent le hardware. Nouvelle connectique, pilotage de chaque rang ou encore systèmes de diagnostics ne sont que quelques exemples-clés de cette approche.
En règle générale, nous accordons la priorité à la plus grande facilité d’utilisation possible via la simplicité des opérations pour le bénéfice de l’agriculteur et du chauffeur.

L'une des machines les plus importantes chez HORSCH est le déchaumeur à dents Terrano. Y a-t-il des évolutions pour cette gamme ?
Philipp Horsch
: Avec le Terrano, nous avons élargi l’offre des socs pour un scalpage superficiel de grande qualité. Cette approche mobilise actuellement chez nous beaucoup de compétences et d’énergie. Après tout, une découpe superficielle est une condition préalable pour répondre aux attentes sociétales pour une utilisation moindre d’herbicides. Dans ce contexte, de nombreux agriculteurs se posent encore et encore la question. Par exemple : "Comment pouvons-nous gérer à la perfection les trèfles sans perdre trop d'humidité ?" La réponse est simple : une découpe superficielle avec une dent rigide et les socs non émoussés.
Le Terrano offre les meilleures conditions avec ses dents TerraGrip. Même les clients qui possèdent déjà un Terrano peuvent "élargir" les capacités de leur machine très facilement et à moindre coût, sans besoin d’investir fortement.