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Faire beaucoup avec le minimum

Bács-Cereal Kft., HU

Le manque de main d’œuvre est l’un des plus importants défis que doit relever l’agriculture hongroise. Il manque aujourd’hui 20 % des besoins en personnel sur le marché de l’emploi agricole hongrois. La famille Csontos de Baja est confrontée à ce problème. Comment peut-on effectuer le même travail avec moins de main d’œuvre ? Leur solution : travailler le sol sans labour.

Grâce à une topologie plane, la Hongrie offre des conditions optimales pour l’agriculture. Le climat est continental avec de fréquentes périodes de sécheresse. Avec 1 900 à 2 500 heures d’ensoleillement annuel, le pays est dans la moyenne haute européenne. Et, grâce à ces conditions, les agriculteurs hongrois peuvent pratiquement implanter toutes les cultures adaptées à ce climat.

Károly Csontos, ingénieur en agrochimie spécialisé dans la protection phytosanitaire, est responsable à la fois des cultures de la ferme familiale et de celles de Bács-Cereal Kft. Sa mère, Mária Csontos Károlyné, est à la tête de l'entreprise familiale alors que son frère, Attila Csontos, est le PDG de Bács-Cereal Kft. Ce dernier s’occupe de l’ensemble de la gestion des deux sociétés. Szilvia Csontosné Kocsi, l’épouse d'Attila, est codirectrice générale et responsable de la comptabilité ainsi que de la planification du personnel et des travaux.
Pour eux, le travail d'équipe est très important. Leur objectif commun est de rendre l’activité agricole aussi rentable que possible. C'est le sujet de l’échange entre terraHORSCH et Károly Csontos.

Les deux exploitations agricoles, d’une SAU totale de 250 ha, utilisent toutes les machines conjointement. 
Károly Csontos raconte : « Au cours de la dernière année, nous nous sommes tournés vers le travail du sol sans labour – l’investissement est important par rapport à la taille de l'entreprise : un déchaumeur à dents polyvalent HORSCH Terrano 4.3 GX, un déchaumeur à disques HORSCH Joker 5 RT, un semoir HORSCH Pronto 4 DC et un tracteur Claas Axion 850 de 260 CV ont été achetés. Ce printemps, le parc de machines a été complété par un pulvérisateur traîné HORSCH Leeb 4 AX.»

Il poursuit, « Mon père a fondé notre entreprise familiale à la fin des années 80. Au début, seuls 5 hectares étaient cultivés, puis la superficie a augmenté progressivement. Dans le nord de Bácska, les sols sont argilo-calcaires. Ils sont faciles à travailler et ont une excellente capacité de rétention de l’eau, un taux d’humus très élevé et une bonne structure. C’est parfait pour les activités agricoles. Notre superficie est divisée en plus de dix parcelles, qui sont heureusement, assez proches les unes des autres : il n’y a jamais plus de 3 à 4 km entre elles. Nous n'avons donc pas à parcourir de longues distances entre deux chantiers. La taille des parcelles varie : certaines s’étendent sur 40 à 55 ha, alors que d’autres ne font que 5 à 10 ha.

Notre système de rotation est simple. Notre objectif est d'optimiser le nombre de cultures afin d'obtenir une rotation agronomique. Nos principales cultures sont le blé tendre, le blé dur, le colza et le soja. Auparavant, nous avons cultivé du soja en bio mais, avec l’entrée en vigueur d’une règlementation de l'UE empêchant de mettre en œuvre des mesures de protection des cultures pour le soja biologique, nous l'avons abandonné. Par ailleurs, les champs où la culture n'est pas rentable sont mis en jachères.
Aussi, la qualité est notre première préoccupation. Pour le blé, nous choisissons toujours des variétés précoces, par exemple GK-Futár, GK-Csillag, GK-Pilis, GK-Bétadur, GK-Julidur.. Pour le colza, nous semons depuis quelques temps une variété hybride de la marque Dekalb, qui est parfaitement adaptée à notre terroir.

Quand la météo est favorable, nous obtenons de très bons rendements : 60 qtx en moyenne pour le blé et 25 pour le colza.
Cependant, avant, lorsque les conditions météorologiques étaient optimales, les rendements étaient respectivement pour le blé et le colza de 70 qtx et de 40 qtx. L’année dernière, nous avons dû faire face à des conditions météorologiques extrêmes. Il n’y a pratiquement pas eu de précipitations de septembre jusqu’à fin avril. Or, le travail sans labour permet de garder de l’humidité dans le sol. Mais les évolutions climatiques ne sont pas la seule raison pour laquelle nous avons fait évoluer nos techniques culturales. Pendant longtemps, nous avons pratiqué le labour conventionnel : labour, fissuration, puis un passage de déchaumeur à disques, l’implantation de la culture et après le semis, un passage supplémentaire de rouleau. Nous avions plusieurs passages à réaliser. Et, pour faire tout ce travail dans les temps,  au moins deux ou trois tracteurs étaient nécessaires.

La situation sur le marché du travail en Hongrie rend de plus en plus difficile le recrutement de chauffeurs de tracteur. Le manque de main-d'œuvre est devenu un problème de taille pour nous. C’est pourquoi, l'année dernière, nous avons décidé de passer au non labour. Le travail, pour lequel nous avions encore besoin de trois personnes dans la conduite conventionnelle, est maintenant effectué par un unique employé. Avec 250 ha, sa charge de travail est certes importante, mais cela fonctionne.
Lors de l’acquisition des machines, nous avons demandé des offres de plusieurs sociétés et avons finalement opté pour HORSCH et son concessionnaire Axiál. Nous connaissions déjà les machines HORSCH et savions que le niveau technologique de ses machines était extrêmement élevé. Axiál propose en outre un service très fiable.

Bonnes expériences

Nous n'avons pas regretté notre décision, les machines font un excellent travail. Avec le Joker, vous pouvez travailler superficiellement à une profondeur de 5 cm ce qui permet de garder beaucoup d’humidité dans le sol et c’est particulièrement intéressant au regard des évolutions climatiques. En ce qui concerne la croissance et le développement des cultures, le travail superficiel est idéal : nous luttons mécaniquement contre les mauvaises herbes. Après le Terrano, nous utilisons le Joker. C'est ainsi que nous réalisons un lit de semences parfait : la terre est fine, la profondeur constante et la surface soigneusement nivelée.

Le maintien de la profondeur de travail et le réglage de la densité de semis du Pronto 4 DC ont été parfaits pour le semis de colza. Les valeurs enregistrées ont été exactement respectées. L’an passé, le colza a germé de manière très satisfaisante et sans problème. Heureusement, il y a eu 15 mm de précipitations juste après le semis. Le blé a levé de manière irrégulière compte tenu de la sécheresse automnale extrême. Et, malgré la sécheresse, les rendements en colza ont été supérieurs par rapport à ceux que nous connaissions en méthode conventionnelle.

Les premières chutes de pluie sont arrivées fin avril. En mai, les précipitations ont été importantes :  180 mm en moyenne avec parfois 200 à 220 mm par endroits. Cela aussi peut être problématique ! Il pleuvait si fort qu'il était souvent impossible de se rendre dans les champs. Par conséquent, le problème de fusariose a considérablement augmenté dans certaines régions. Pire même, il y avait des zones où le blé n’a pas été récolté parce que les taux de mycotoxines étaient trop élevés. Le risque de contamination était également présent chez nous, mais avec notre nouveau pulvérisateur HORSCH Leeb, nous avons pu obtenir un meilleur mouillage pour mieux protéger les plantes.’’ 

Agriculteur par enthousiasme

‘‘Je vis l’agriculture. Pour moi, le sentiment de réussite est palpable lorsque la livraison de produits de haute qualité permet d’atteindre une performance professionnelle. Par ailleurs j'aime la nature, aller dans les champs, observer les plantes et la faune. C'est pourquoi j'apprécie tellement la précision du pulvérisateur Leeb. Il contribue à la préservation de l’environnement, au-delà du strict nécessaire, aucune dégradation n’est faite. Avec notre ancien pulvérisateur, notre capacité de traitement n’excédait pas 12 hectares. Le Leeb AX atteint de meilleures performances grâce à une rampe de 24 mètres et à une cuve de 4 000 litres. Avec 200 litres de produits, nous couvrons maintenant 20 hectares. En outre, non seulement les traitements sont plus précis, mais le débit de chantier est également supérieur. En termes de dérive, il est extrêmement important que le pulvérisateur maintienne une distance constante de 50 cm par rapport à la cible. Même avec un peu plus de vent, nous pouvons pulvériser avec un meilleur mouillage et réduire ainsi l'impact sur l'environnement. Outre ces aspects techniques, le volet financier est important. Les produits phytosanitaires coûtent cher. Et c’est pourquoi il est important qu’ils atteignent la cible, ce pour quoi ils sont conçus, et ne se dispersent pas dans les airs. Si les plantes sont protégées contre la fusariose, on obtient de bons prix. Le blé déclassé peut être vendu à la rigueur comme fourrage. Mais un blé avec une teneur très élevée en toxines, ne vaut strictement rien."

Et ensuite ?

 ‘‘Nous pensons que les principaux investissements sont maintenant derrière nous. Nous sommes constamment à la recherche de nouveaux outils innovants. Nous n'avons pas de moissonneuse-batteuse et ne prévoyons pas d’en acheter une. Nous effectuons la moisson avec Manax Ltd., une filiale d’Axiál. Cela fonctionne très bien. Et je pense que notre parc machines actuel est bien dimensionné pour nos 250 ha. Notre employé, qui s'occupe des machines, est un vrai professionnel. Bien entendu, de bons entretiens réguliers sont rentables à long terme.
Beaucoup se plaignent du fait que l'agriculture est très dépendante des conditions météorologiques et donc incertaine. Ils ont bien entendu raison. Nous sommes très dépendants de la météo. Mais si vous configurez vos machines intelligemment, sélectionnez les bonnes cultures et les bonnes variétés, utilisez correctement vos compétences, vos connaissances et votre expérience, en développant et en restant ouvert à l'innovation, vous pouvez alors mener votre exploitation avec succès.’’