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SIMA 2019 : le Best Of

Le Salon International du Machinisme Agricole s’est déroulé du 24 au 28 février à Villepinte.

Pour les personnes qui n’ont pu venir, voici un Best Of des moments qui ont ponctué cet événement incontournable.

Didier Guillaume, ministre de l’agriculture, s’est rendu sur le stand de HORSCH le 24 février. Cornelia Horsch et Robert Dorsemagen ont pu porter la parole du secteur agricole, autant du côté des constructeurs que des agriculteurs. Ces derniers doivent travailler en fonction des caprices de la nature et s’astreignent à pulvériser dans les conditions optimales, même si ce n’est pas toujours possible. Des solutions existent cependant, comme la technologie BoomControl, brevetée par HORSCH et présentée au ministre. HORSCH regrette que les avancées techniques et les solutions promues par les agriculteurs qui répondent aux inquiétudes de la société ne soient pas davantage valorisées auprès du grand public. C’est la première fois qu’un ministre français visite officiellement le stand du constructeur.

80 agriculteurs russes et 50 agriculteurs belges se sont attardés sur le stand afin de découvrir les nouveautés pouvant intéresser leur marché national. Le déplacement était respectivement organisé par le réseau de concessionnaires HORSCH en Russie, à l’initiative de Viktor Lorenz, directeur de vente de HORSCH Russie et par HORSCH Belgium.

Grâce à Be Api, spécialiste de l’agriculture de précision, c’est une centaine d’agriculteurs français et de salariés de coopératives qui ont également visité le stand HORSCH. Les agriculteurs, grâce aux services de l’entreprise Defisol, s’appuient sur une cartographie intra- parcellaire de leur exploitation afin de moduler les apports d’engrais ou la semence.

Avant de s’atteler à la modulation intra-parcellaire, Etienne de Saint-Laumer a soulevé une problématique trop souvent oubliée : « A quoi cela sert-il de moduler ses doses d’engrais si la première étape de sélection d’une semence de qualité n’est pas respectée ?  Une semence de précision, c’est à dire propre, homogène avec un bon taux de germination, offrira de meilleures chances de levée, une meilleure couverture de la parcelle et une levée régulière. Il faut savoir revenir aux bases du métier d’agriculteur avant de mettre en place des solutions complexes qui n’offrent parfois pas de retour sur investissement suffisant ! »

Un état des lieux des pratiques en agriculture de précision chez HORSCH a par la suite été détaillé. Le SingularSystem permet de diminuer le nombre de grain au m² avec une couverture homogène de la parcelle. Les multiples cuves sur les Avatar, Sprinter, Express, Maestro et Pronto permettent quant à elles de moduler les semences. Par ailleurs le système AutoSelect sur les pulvérisateurs HORSCH Leeb permet de moduler la quantité d’azote ou même les fongicides. Enfin sur les semoirs Maestro, le système AutoForce ajuste la pression sur les éléments semeurs. Que ce soit en zone caillouteuse ou en terres légères, la condition sine qua non d’une levée homogène des pieds de maïs est respectée – la profondeur de semis est égale dans toute la parcelle.

En règle générale, si la fréquentation du salon a été moindre par rapport à 2017, les échanges sur le stand avaient une autre tonalité. Avec 15 machines exposées, parmi lesquelles le nouveau pulvérisateur HORSCH Leeb AX, le Tiger MT et son nouvel essieu de transport, le Pronto NT et sa nouvelle vis de chargement pour double cuve, HORSCH propose une multitude de solutions adaptées aux besoins des agriculteurs.

20 ans de HORSCH France : le réseau au rendez-vous !

Lors de cette édition du SIMA, le 25 février, HORSCH France organisait sa Convention concessionnaires à Paris.  L’équipe de HORSCH France et la famille Horsch ont réuni pour l’occasion l’ensemble du réseau français et belge.

170 personnes ont fêté les 20 ans de la filiale française de HORSCH. La réussite de l’entreprise repose en grande partie sur l’engagement sans faille du réseau de concessionnaires. Cet évènement a permis de les remercier.

La soirée a débuté par les discours de Robert Dorsemagen, directeur de HORSCH France, ainsi que de Philipp Horsch et Michael Horsch. Ces derniers ont présenté aux convives le cap que suivra HORSCH dans les années qui viennent : « Notre conviction est que la santé des sols doit guider nos choix d’agriculteurs et d’industriels. Il y a plus de 50 ans, nous étions alors considérés comme des fous ! Pour les 50 prochaines années, nous porterons également une attention particulière à la santé des hommes. C’est le pari que nous faisons. » Les futures nouveautés et recherches aujourd’hui menées par le groupe vont en ce sens.

Un cocktail s’en est suivi, moment de convivialité et d’échanges.

Michael Horsch répond aux questions des internautes

Michael Horsch a répondu en live aux questions posées sur Facebook par la communauté française.

Par exemple : « Vous parlez souvent d’une agriculture hybride : quelle est la voie entre bio et conventionnel ? »
La réponse de Michael Horsch : « Clarifions les choses ! Le bio est une niche. Si la production devient trop importante, les producteurs perdront une grande part de leur rentabilité.  N’oublions pas pour autant que ce marché est en perpétuelle croissance. Dans un futur proche, 10 à 20% de la production pourrait être certifiée AB. Nous savons que l’agriculture conventionnelle a atteint ses limites. La résistance des graminées aux herbicides, l’apparition de maladies ne peuvent être résolues par la chimie. Les résidus de produits phytosanitaires présents dans nos aliments ou les rotations trop courtes dans certaines régions sont d’autres exemples ! Analysons tout cela sur les 10 prochaines années : si le bio prend 20% du marché, il reste 80% pour le reste de la production, qui devra être en quantité suffisante et a des prix abordables. Nous autres, agriculteurs, seront obligés de diminuer les applications. Qui dit moins de matière active et moins de volume pulvérisé dit technologie d’application de plus en plus pointue. Il nous faut également comprendre les itinéraires bio, comme le binage des cultures de céréales, qui peut remplacer en partie les herbicides. C’est cet ensemble de solutions, les meilleures des agricultures conventionnelles et bio, que je nomme agriculture hybride. »

Une autre question était : « La France est-elle pour vous un modèle en termes d’agriculture de conservation ? HORSCH proposera-t-elle des outils favorisant l’incorporation d’engrais verts ? »
Michael Horsch a répondu : « Les Français sont en ce moment les plus innovants : ceux qui pratiquent le semis direct, qui sèment des couverts, sont déjà pour moi des agriculteurs hybrides ! Le phénomène, s’il est notable dans toute l’Europe, est particulièrement visible en France et c’est pourquoi ce pays est important pour HORSCH.
Concernant les engrais organiques : nous nous intéressons à la manière de les valoriser sur nos exploitations en république tchèque. Nos recherches visent à ce que les éléments nutritifs présents dans ces fertilisants soient disponibles rapidement pour la plante et que le lessivage soit limité au maximum. Il peut s’agir de copeaux de bois, de déchets d’espaces verts ou encore de paille. Avec des volumes d’engrais moins importants (8 tonnes/ha) mais bien travaillés, on arrive à un système très performant. En agriculture hybride, on s’autorisera à mélanger un compost avec un engrais minéral. L’objectif, est d’avoir de l’azote disponible pour la plante, qui ne soit pas lessivé. Le lisier, si important sur nos exploitations pose problème : énormément d’eau est transportée et le poids de nos outils est trop important pour nos parcelles. Il faudrait transformer ce lisier mais nous manquons encore de connaissances. »

HORSCH investit le champ de nouvelles problématiques

Philipp Horsch, Directeur de la société, a annoncé lors d’une interview filmée, l’arrivée d’une nouvelle gamme d’outils.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les nouveaux produits HORSCH ?
Philipp Horsch : Il y a 50 ans, lorsque notre famille s’est établie dans l’agriculture, la santé des sols était déjà l’une de nos principales préoccupations. Nous travaillons depuis plusieurs années sur le désherbage mécanique, notamment sur AgroVation, l’une de nos deux exploitations en république tchèque.
La nouvelle gamme de herses étrilles et de bineuses sera adaptée à ce que nous nommons « agriculture hybride ». L’objectif est de proposer des outils simples, sans électronique, purement mécaniques et répondant à la devise de HORSCH : plus rapide, plus simple, plus sûr. Rendez-vous à l’Agritechnica pour découvrir ces nouveaux outils.

Que pensez-vous du développement du biogaz en France ?
Philipp Horsch :
 Si le biogaz en France n’en est encore qu’à ses débuts, la tendance est à une croissance rapide de cette activité. Afin d’y répondre, tous les outils de travail du sol doivent être capables d’intégrer de la fertilisation ou de semer des cultures CIVE (Cultures Intermédiaires à Valeur Energétique). Aujourd’hui, tous nos semoirs répondent à ces critères. Pour le marché français, nous cherchons à proposer des outils capables de semer directement un dérobé de maïs derrière un seigle déjà ensilé. C’est déjà le cas par exemple de notre semoir monograine Maestro. Il est équipé d’un système de réglage de la pression hydraulique adaptable depuis la cabine. L’élément semeur du Maestro a également des axes et des roulements robustes. Des étoiles chasse-résidus peuvent également être positionnées juste devant les éléments semeurs pour semer des dérobés de maïs derrière seigle.

Le salon en quelques chiffres

  • 17 groupes ont suivi des présentations de solutions HORSCH, notamment sur la modulation, la pulvérisation de précision, le semis direct.
  • Plus de 13 000 brochures ont été distribuées.
  • Environ 4000 boissons ont été servies durant toute la durée du salon par une équipe de 3 serveurs.
  • 15 journalistes ont assisté à la conférence de Presse du 25 février.